Le jeune Matthew Thomas Dillon compose au piano de parfaites pop songs qui s’envolent ensuite sur sa voix haut perchée et ses arrangements symphoniques vers les terres défrichées par Mercury Rev, Sufjan Stevens ou les Flaming Lips. Batterie caverneuse, cordes et climats suaves et délétères emmènent les orchestrations psychédéliques et luxuriantes vers toujours plus de beauté aérienne avec, en clef de voûte de cet art de la miniature, un piano et l’intensité de ce chant habité. Il y a longtemps que l’onirisme et la gourmandise n’avaient aussi bien fonctionné comme moteur de l’émotion musicale.