Photo : Gaspar Claus © Josu SM
Solo
Gaspar Claus
(France)
Violoncelle libre, tout-terrain et passe-muraille
Dans la lignée de la liberté d’expérimentation de l’américain Tom Cora, le violoncelliste français Gaspar Claus déplace, avec gourmandise, les frontières des cartes d’état-major du monde de la musique, dans une éthique assumée de la flibusterie créative. Entre populaire et savant, mélodies et boucan, spontanéité et réflexion.

Dans la famille des violoncellistes français bousculant les pratiques de l’instrument, Gaspar Claus s’est taillé une place de choix en déplaçant à sa guise les frontières des cartes d’état-major du monde de la musique. Sous l’influence tutélaire de l’exemplaire liberté d’expérimentation de l’américain Tom Cora, il mêle populaire et savant, douceur et puissance, en ne posant aucun a priori. Au côté de Jim O’Rourke, Angélique Ionatos, Peter Von Poehl ou Serge Teyssot-Gay, ce véritable passe-muraille de la création libre, aussi à l’aise dans les musiques improvisées que dans un répertoire contemporain, rock, jazz, pop ou flamenco, célèbre les possibles de son instrument dans ce Solo.

À trente-cinq ans, Gaspar Claus s’est déjà taillé un impressionnant CV, brassant les disciplines et passant d’un monde à l’autre en dégommant les frontières de genres. Formé très jeune au CNSM de Paris, il profita de ces redoutables acquis techniques pour ouvrir le champ des possibles et utiliser pleinement tout le corps de l’instrument (bois, métal, crins de chevaux). Sa palette musicale est impressionnante : musique improvisée (Merzbow, Jim O’Rourke, Serge Teyssot-Gay, Keiji Haino et la bouillonnante scène japonaise), musique contemporaine (Bryce Dessner), flamenco (son père Pedro Soler, Ines Bacan), pop (Barbara Carlotti, Peter Von Poehl), indie-rock (Sufjan Stevens), traditionnel (Angélique Ionatos), électro (Rone), etc.

Avec les violonistes Carla Pallone et Christelle Lassort, il a fondé le trio Vacarme, suivi le réalisateur français Vincent Moon et signé la bande originale du film Makala d’Emmanuel Gras, salué récemment à Cannes. Prônant la création libre et la spontanéité, instigateur de l’étrange « festival permanent », le violoncelliste semble réinventer un monde à chaque projet. Entre mélodies et boucan, spontanéité et réflexion, technicité et liberté, avec une gourmandise du transverse et une éthique assumée de la flibusterie et de la contrebande, Gaspar Claus investira en solo et en création pour un soir, la Chapelle du Conservatoire.

BIOGRAPHIE

Né en 1983, fils du guitariste flamenca Pedro Soler, il commence le violoncelle à l’âge de cinq ans et intègre les conservatoires et le CNSM de Paris dans la classe de Philip Muller. Travaillant rapidement au contact des disciplines de la danse contemporaine (Nina Dipla, Moeno Wakamatsu, La Cavale), du théâtre (Anne Alvaro, Serge Pey, Jean-Claude Drouot), du cinéma et du documentaire (Vincent Moon) ou du monde électronique (Rone, Mahtab), il ouvre la palette de ses sons en multipliant les nouvelles expériences artistiques. Au côté de Jim O’Rourke, Sufjan Stevens, Angélique Ionatos, Keiji Haino, Serge Teyssot-Gay, Bryce Dessner, Pedro Soler, Ines Bacan, Barbara Carlotti, Rover, Peter Von Poehl, Damo Suzuki ou Scout Nibblet, avec son trio Vacarme (avec Carla Pallone et Christelle Lassort ) ou pour le cinéma (la récente BO de Makala d’Emmanuel Gras), Gaspar Claus a touché à toutes les formes de musiques en apportant chaque fois son souffle de liberté et d’humanité. Les frontières entre musique improvisée, musique contemporaine, flamenco, pop, jazz, rock, traditionnel, indie-rock n’ont plus d’existence pour ce remarquable et inspiré violoncelliste tout-terrain.

DISTRIBUTION

Gaspar Claus (violoncelle)

samedi 07 juillet 2018
21:00 > 22:00
Chapelle du Conservatoire, 30 rue Hoche, Rennes

1h
5€ / 2€ Sortir!
Métro : Sainte-Anne / Bus : C1-C5-9-12-36-51-70-71 / Arrêt de Bus : Sainte-Anne . Place Hoche / Vélo : Place Hoche
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