Texte facile à lire et à comprendre
C’est un spectacle qui s’inspire de la tapisserie de Bayeux.
La tapisserie de Bayeux est une grande toile
tissée en fils de laine.
Cette tapisserie raconte une guerre entre
l’Angleterre et la Normandie.
Guillaume le Conquérant veut devenir roi d’Angleterre
et il se bat contre Harold.
Sur scène, deux personnes dansent cette histoire
en plusieurs épisodes, comme une série.
Ils jouent les personnages représentés sur la tapisserie.
On entend une voix qui nous raconte l’histoire.
C’est un spectacle amusant qui nous permet
de découvrir une histoire vraie.
Pour cette quatrième pièce de la « Collection tout-terrain » initiée par Alban Richard pour le centre chorégraphique national de Caen en Normandie, la danseuse et chorégraphe Gaëlle Bourges nous livre, en création pour Les Tombées de la Nuit, cette pièce en épisodes consacrée à la célèbre Tapisserie de Bayeux. Prolongeant ses spectacles sur les tapisseries de la Dame à la Licorne (À mon seul désir, 2014) et L’Apocalypse d’Angers (Ce que tu vois, 2018), cette férue d’histoire de l’art et de ses représentations nous concocte un programme proto-Netflix avec bois, carton et low budget, mouvement et musique, réversible selon les perspectives et les publics, pour raconter la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant… Un beau défi pour cette chorégraphe hors-norme !
Une impressionnante tapisserie de 70 mètres de long et 50cm de hauteur en forme de bande-dessinée géante, brodée avec des fils de laine de dix couleurs différentes, et racontant la conquête de la couronne d’Angleterre, au XIe siècle, par Guillaume, duc de Normandie, opposé à Harold Godwinson, beau-frère du roi d’Angleterre. 626 personnages, 202 chevaux et mulets, 41 navires, 37 édifices (dont le Mont-Saint-Michel), la comète de Halley, une traversée de la Manche, un barbecue géant, la bataille de Hastings, des blessés et des morts… Comment raconter cette histoire par la danse en respectant les consignes d’accessibilité artistique et technique imposées par le format ?
Pour ce récit d’invasion au long cours, Gaëlle Bourges choisit un format par épisode, multipliant les perspectives et les enjeux contemporains jusqu’à s’autoriser deux « épilogues », au choix : un anglais ou un français, selon le côté de la Manche où l’on se trouve. Sous une forme simple et transportable, s’ouvre un jeu de références et de décalages avec bruitages et chanson, voix off et musique ancienne ou … disco ! (aux manettes, Stéphane Monteiro aka XtronilK, son complice depuis de nombreuses créations).
Et bien sûr, du mouvement, beaucoup de mouvement, pour cette merveilleuse aventure narrative et chorégraphique !
Après ses créations chorégraphiques consacrées aux tapisseries de la Dame à la Licorne et de L’Apocalypse d’Angers, Gaëlle Bourges nous présente, en création au festival, cette nouvelle aventure dédiée à celle de Bayeux. Pour faire vivre en mouvement ces 70 mètres de tissage dédiés à la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, au milieu du bois et du carton, la danseuse et chorégraphe mêlera danse, musique, voix off, histoire d’hier et regard d’aujourd’hui. Cette série narrative en épisodes, à la fois ludique et savante dans sa volonté de faire bouger notre regard sur la réception d’une œuvre, est à partager entre petits et grands.
BIOGRAPHIE
> GAËLLE BOURGES (France)
Née en 1967 à Boulogne-Billancourt, la danseuse et chorégraphe Gaëlle Bourges se forme dès l’enfance à la danse classique, avant de s’orienter vers le modern jazz, les claquettes, la commedia dell arte, le clown, l’art dramatique et le strip-tease pour théâtre érotique. Elle obtient une maîtrise en arts du spectacle et en éducation somatique. À partir de 1999, elle signera trois pièces pour la Compagnie du K avant de fonder le Groupe Raoul Batz pour ses performances. Son premier solo (L’âne), puis Strip, Je baise les yeux,La belle indifférence et Homothétie 949, interrogent le regard sur le corps nu, et principalement celui des femmes. Artiste associé à de nombreux CCN, sa réflexion se poursuit depuis autour de l’histoire de l’art et de l’histoire critique des représentations : Vider Venus (2009), A mon seul désir (2014), Revoir Lascaux (2016), Conjurer la peur (2017), Le bain (2018), Incidence 1327 (2017), Ce que tu vois (2018), Confluence (2019), On va tout rendre (2020), Laura (2021), Loulou (2022), Austerlitz (2023), Juste Camille (2024) et La petite soldate (2025).
DISTRIBUTION
Conception : Gaëlle Bourges. Récit : Gaëlle Bourges, d’après le récit délivré par la broderie de Bayeux. Regard extérieur : Agnès Butet. Avec : Camille Gerbeau & Pedro Hermelin Vélez. Accessoires & costumes : Gaëlle Bourges, Anne Dessertine, Camille Gerbeau & Pedro Hermelin Vélez. Musique : Stéphane Monteiro a.k.a XtroniK + guests du 11e siècle + ABBA. Lumière : Audrey Quesnel. Régie : Nicolas Bordes ou Valentin Pasquet (en alternance).
Collection tout-terrain du CCN de Caen en Normandie
