Photo © DR
Claire Diterzi
(France)
Le Salon des Refusées

Mai 1863. A Paris s’ouvre le premier Salon des Refusés, abritant les peintures de quelques 870 recalés du Salon officiel. Certains tableaux exposés y font scandale, mais peu importe : pour l’académisme pompier, c’est le début de la fin.

Octobre 2010. La chanteuse Claire Diterzi, qui s’est vue attribuer une résidence à la Villa Médicis de Rome, provoque bien malgré elle un tollé d’un autre temps dans les rangs de la musique contemporaine. Première représentante des musiques dites “actuelles” à intégrer la prestigieuse institution, sa nomination défrise la bagatelle de 600 pétitionnaires, tenants d’un art savant et avant-gardiste. A cette fronde douteuse, Diterzi, d’une voix tour à tour claquante et meurtrie, conquérante et offerte, répondra de la meilleure façon : par la singularité extrême d’un album dessinant un trait d’union aussi cinglant que sophistiqué entre baroque et rock, viole de gambe et guitare électrique, écriture savante et expression populaire. Doublé d’une plongée corps et âme dans les ivresses et les affres du sentiment amoureux, Le Salon des Refusées déploie une éclatante musique de lutte et de jouissance, de résistance et d’abandon. Sur scène, incarnés par une déesse capable de faire tomber dans un même élan les foudres de l’émotion et de l’ironie, son esthétique et son propos à multiple fonds remplissent parfaitement leur office prophylactique : contre les scléroses et rigidités de l’esprit de sérieux, voici des remèdes d’une troublante et redoutable beauté.

BIOGRAPHIE

Née Claire Touzi Dit Terzi en 1971, elle s’illustre à la fin des années 80 dans le combo rock Forguette Mi Notte, fonde le groupe Dit Terzi avant de devenir la compositrice du chorégraphe Philippe Découflé. Elle commence sa carrière solo dans les années 2000, via des albums et des dispositifs scéniques ambitieux (“Tableau de Chasse”, 2008) qui l’entraînent à la lisière du théâtre, un univers qu’elle connaît et fréquente (voir en 2010 son interprétation de Rosa Luxemburg et ses compositions pour “Rosa la Rouge” de Marcial Di Fonzo Bo).

DISTRIBUTION

Claire Diterzi : voix, guitares / Christine Payeux : viole de gambe / Carla Pallone : violon, basse / Thomas Naïm : guitare, basse / Etienne Bonhomme : percussions.

jeudi 04 juillet 2013
Opéra de Rennes, Place de la Mairie, Rennes

15 €
500
RETOUR EN IMAGES
Aller au contenu principal
LES TOMBÉES DE LA NUIT sont soutenues par La Ville de Rennes, La Région Bretagne, Le Département Ille-et-Vilaine et Le Ministère de la Culture.

© Les Tombées de la Nuit 2024