RAFAEL DE PAULA connaît bien Rennes et le Théâtre du Vieux St Étienne pour y avoir déjà travaillé en résidence son premier spectacle, Vigilia (2014), présenté l’année suivante dans le Temps Fort des arts du cirque de l’association rennaise dédiée aux arts de la piste, Ay-Roop. Avec sa structure, la compagnie Du Chaos (basée à Châlons-en-Champagne), l’artiste brésilien poursuivit ses recherches autour du mât chinois, avec Nebula (2016), œuvre immersive et sensible à la croisée des arts visuels et du cirque, en duo avec Ania Buraczynska. En 2017, il a retrouvé le Vieux St Étienne pour une nouvelle résidence pour écrire et travailler, en solo cette fois, NONADA, nouvel opus toujours dédié à sa discipline du mât chinois.

« Cette nouvelle pièce part d’un besoin de revenir à une certaine simplicité, un dépouillement. Je souhaite porter un nouveau regard sur l’écriture chorégraphique du mât sur scène, me rapprocher de celui qui regarde dans un rapport intime, une forme de partenariat » explique RAFAEL DE PAULA. S’éloignant volontairement des lourdes contraintes techniques (son, lumière) à l’œuvre dans Nebula, il développe ici une expérience contemplative, sensorielle et abstraite, cherchant à déclencher chez le spectateur des émotions primitives qui font sens. Entre métaphores corporelles et recherche d’équilibre, NONADA engage un dialogue direct entre l’artiste circassien et son agrès, une confrontation amicale multipliant les rapports entre l’homme et le mât, en prenant le spectateur à témoin.

Pour cette troisième création de la jeune compagnie franco-brésilienne, les Tombées de la Nuit poursuivent leur parcours d’investigation dans la discipline circassienne du mât chinois (citons la Cie Bivouac en 2016, la Cie franco-portugaise O Ultimo Momento en 2015, le Collectif AOC en 2012…) pour un spectacle à la fois intimiste et virtuose qui remet le spectateur au centre de l’échange émotionnel en équilibre.