Photo © DR
Levée des conflits
Boris Charmatz / Musée de la danse
(France)
Performance en danse contemporaine

Quoi de plus naturel, au fond, que Boris Charmatz déplace de quelques centaines de mètres son périmètre de création du Musée de la Danse, rue Saint Mélaine,  pour s’installer en plein air au parc du Thabor, sur la pelouse du Carré Duguesclin ? Qui plus est, avec la reprise d’une installation chorégraphique emblématique des évolutions et recherches à l’œuvre dans son travail ? Et en acceptant que les répétitions en situation au Thabor restent ouvertes au public et à la vie du parc ?

Au sortir de  pièces intimistes comme « Regi » et « La danseuse malade » et de recherche hybride comme « 50 ans de danse », Boris Charmatz s’aventurait en 2010 avec « Levée des conflits » vers ce défi d’ampleur de fixer le mouvement d’un grand nombre de danseurs. Dans cet « hologramme perceptif pour 24 danseurs et 25 mouvements », sculpture en mouvement qui ne cesse de renvoyer en réponse et en continuité les corps des acteurs, le chorégraphe englobe à la fois la partie et le tout, la stabilité et le simultané, la symétrie d’une structure globale et les rouages d’une mécanique des gestes individuels. « Cette chorégraphie m’évoque irrésistiblement la définition subjective du Neutre selon Roland Barthes : le neutre comme désir de la levée des conflits », explique-t-il. Au cœur de ce chaos apparent, dans cette suite de mouvements successivement construits et déconstruits, le spectateur peut saisir à la fois en un regard l’ensemble du tableau chorégraphique, et s’attarder sur la démesure de cette «  infinité de gestes respirants » subtilement orchestré par Boris Charmatz.

Ici, chaque danseur est « mobile dans l’élément mobile », actant solitaire et collectif d’un mouvement d’ensemble qui interroge  le rapport au groupe autant que l’intégration de corps étranger. À l’instar d’un orchestre ou d’une chorale, dans cette structure chorégraphique à géométrie variable, la danse se donne comme un ensemble de répétitions, d’événements réunis dans un fondu enchaîné permanent. Une  danse palindrome, entre performance et chorégraphie, figure libre et écriture, organisation et utopie.

BIOGRAPHIE

Formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz travaille avec Régine Chopinot, puis  fonde avec Dimitri Chamblas, puis Angele Le Grand, l’association « edna » qui lui permet de s’aventurer dans de nombreuses créations et installations chorégraphiques interrogeant les frontières de la danse contemporaine. Avec le projet « Bocal », école de danse nomade et éphémère du Centre National de la Danse à Pantin, il entreprend un profond travail de réflexion et d’écriture qui se mêle à sa pratique continue de danseur et d’improvisateur. Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, avec la création dans la Cour d’honneur du Palais des Papes d’« Enfant »,  pièce pour 9 danseurs et 26 enfants, il est Directeur du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne / Musée de la Danse depuis 2009.

DISTRIBUTION

Chorégraphie : Boris Charmatz 
/ Assisté d’Anne-Karine Lescop

Interprétation : Or Avishay, Matthieu Barbin, Eleanor Bauer, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Magali Caillet-Gajan, Julien Gallée-Ferré, Gaspard Guilbert, Peggy Grelat-Dupont, Christophe Ives, Dominique Jégou, Lénio Kaklea, Jurij Konjar, Élise Ladoué, Catherine Legrand, Maud Le Pladec, Naiara Mendioroz, Thierry Micouin, Andreas Albert Müller, Mani A. Mungai, Élise Olhandéguy, Felix Ott, Annabelle Pulcini, Ashley Chen

Lumière : Yves Godin 
// Réalisation sonore : Olivier Renouf 
// Lutherie logicielle : Luccio Stiz 
// Musiques : Henry Cowell, Colon Nancarrow, Helmut Lachenmann, Morton Feldman // Amas d’extraits : David Banner, Médéric Collignon Jus de bosce, Miles Davis, Daniel Johnston, Electric Masada, Angus McColl, RZA, Terror squad, Saul Williams, Zeitkratzer
  // Régie générale : Mathieu Morel // Régie lumière : Ludovic Morel 
// Collaboration vêtements : Laure Fonvieille

Merci à Marlène Monteiro-Freitas, Dominique Jégou, Katja Fleig, Margot Joncheray, Carlos Maria Romero, aux étudiants de la formation en danse HZT (Berlin, promotion 2010), aux résidents du Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé aux différentes étapes de recherche. 
Avec une pensée spéciale pour Vincent Druguet et Odile Duboc.

 

Production : Musée de la danse / CCNRB

Coproduction : Théâtre National de Bretagne à Rennes, Théâtre de la Ville-Paris/ Festival d’Automne à Paris, Manifesta 8 (Murcia, Cartagena -Espagne-), ERSTE Foundation Avec le soutien de : Teatro Maria Matos/Lisbonne, Chassé Theater/Breda, Kunstenfestivaldesarts/Bruxelles

Ce projet reçoit le soutien de L’Institut Français / Ville de Rennes

 

Toutes les pièces de Boris Charmatz sont produites par le Musée de la danse.

Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne – Direction : Boris Charmatz. Association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction régionale des Affaires Culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général d’Ille-et-Vilaine.

samedi 06 juillet 2013 > dimanche 07 juillet 2013
Parc du Thabor, Rennes

5 €
500
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